En ce début d’année on remet en service un rucher qui a comme ambition de mettre Sainte-Victoire en pots de 500gr !
Ici, romarin en fleur qui espère un peu de pluie
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Apiculture de l’extrême
Comme chaque été, une partie des abeilles iront en vacances dans les montagnes. Nouveauté cette année, en plus du haut Verdon, on espère prospecter la haute Ubaye !
L’Ubaye à proximité du rucher
Le chemin d’accès, plutôt anxiogène
Enfin le rucher, un peu trop haut, un peu trop ouest, mais la jolie vue devrait aider grandement nos zazas.
On enfume, on ouvre la ruche, on secoue le toit. Et après ? J’arrête de jouer les mauvais photographes et je cours asperger les abeilles d’acide oxalique « Apibioxal » du GDSA13 et de sucre bio bien sûr.
Mais pensez-vous que ce sera suffisant pour bouter le varroa hors de la ruche ? Que nenni. Après le dégouttement, il faudra faire la fumigation. C’est pire que les cafards…
Et pourtant, elles avaient déjà fait du miel ! Pour elles, pas pour les petits pots.
Mais on explique tout ça bien mieux que moi ailleurs sur internet. Ce qui reste certain, c’est qu’il y a beaucoup de boulot pour débarrasser les abeilles des varroas.
Méchant varroa
Le varroa pour une abeille, c’est comme si vous aviez des poux gros comme des lapins collés dans le dos. Ça suce le sang et ça rend malade. Je ne mettrai pas de photo. Je vous laisse imaginer.
A tous les apiculteurs de France, de Navarre et d’ailleurs, traitez vos abeilles contre leurs poux !
Que l’on possède une ou cent ruches, que l’on conduise un ou plusieurs ruchers, il est important de noter les actions effectuées sur chaque essaim. Cela permet de comparer plus rationnellement les ruches entre elles, les résultats des ruchers et de voir des évolutions dans la durée. Cela pourra servir à :
Sélectionner de futures ruches souches sur la base des quantités de miel produites, des notes résultant des observations de propreté et d’agressivité ;
à préparer son registre d’élevage avec notamment les dates et type de traitement, les nourrissements et les transhumances, les créations et dispersions d’essaim ;
mémoriser l’âge et l’éventuel marquage de la reine, les nombres de cadres ;
suivre l’évolution du poids de chaque ruche pour décider d’un éventuel nourrissement.
Plusieurs outils informatiques existent. J’ai fait le choix d’utiliser le logiciel libre « ruches » car je souhaitais disposer d’un logiciel en mode « web » et libre de licence d’utilisation.
Les principales fonctionnalités.
Suivi de chaque ruche
date d’achat
rucher (et historique des changements de ruche, transhumance)
Géolocalisation
nombre de cadres
Suivi de chaque essaim
Transvasement et ruche de rattachement
âge de la reine
marquage ou pas
production
nourrissement
traitement (début et fin pour languettes de type Apivar, Apistan)
historiques des commentaires
ruches (et historique des transvasements)
Gestion des ruchers
Géolocalisation
Contacts
Gestion des hausses
Historique des mouvements sur chaque ruche
Gestion des récoltes
Date
Type de miel
Hausses concernées et poids de miel (on en tire la ruche et l’essaim à créditer)
Actions groupées Pour s’adapter à la gestion d’un plus grand nombre de ruches sans que les saisies deviennent fastidieuses, le logiciel permet d’effectuer des actions portant sur plusieurs éléments simultanément. Cela concerne les opérations de :
Transhumances,
Traitement,
Nourrissement,
Création en masse par clonage de ruche, d’essaim et de hausse.
Historisation
Pour les principaux éléments gérés ruche, rucher, essaim et hausse, on garde un historique des notations et des opérations effectuées sous forme d’événements datés. Les événements permettent de saisir avec une date les actions qui ont été réalisées dans les ruchers.
Les types d’événements sont :
pour les ruchers, ruches, essaims et hausses : commentaires
pour des ruches : pesée et modification des cadres
pour des essaims : ajout de sucre et traitement (varroa)
pour des hausses : remplissage
D’autres événements sont créés lorsque l’on effectue certaines actions :
Ajout d’une ruche dans un rucher
Essaim mis dans une ruche
Ajout de hausse sur une ruche
Retrait d’une hausse d’une ruche
Dispersion d’un essaim
Statistiques
On s’intéresse ici à mesurer les caractéristiques de la production des essaims. Dans l’exemple ci-dessous, on a trié les essaims suivant la production moyenne par an. Cette moyenne est obtenue en sommant les quantités de miel produite ramenée à la durée de possession de l’essaim.
Répartition d’une récolte par essaim
Listes
De nombreuses listes sont possibles et paramétrables.
Hé non ! Ce n’est pas une pub détournée pour perceuses électriques. C’est seulement la machine infernale (le brrrrrruit) que mon génie d’ouvrier agricole a bricolé pour m’éviter d’avoir à acheter un mélangeur à miel. Un mélangeur à miel, c’est gros, c’est encombrant et c’est cher. Et les perceuses électriques ? Ça peut toujours servir à percer des trous !
Pour rendre le miel crémeux afin qu’il soit plus stable dans le temps, il faut le mixer pendant plusieurs minutes pendant plusieurs jours. Jusqu’à maintenant, on faisait ça à la main. C’était long et fastidieux, mais on n’avait pas trop de miel. Cette année, bonne récolte. Alors il fallait innover. Notre miel crémeux arrive avec beaucoup de retard, mais il est meilleur que jamais…
La clé du montage, des équerres Wolfcraft 6152000 au standard 43mm, compatibles avec la plupart des perceuses
Fixations en inox
avec vernis à ongle de l’apicultrice pour les fixer (on est coquette ou on ne l’est pas)
Tige inox
Tige inox bis
Un peu de crémeux pour aider le liquide à se solidifier. Cet ensemencement de la cristallisation est réalisé ici avec le miel crémeux du premier maturateur. Ce premier maturateur a été lui même ensemencé avec 3 kg de miel de lavande crémeux de l'année précédente (pour 150 kg de miel). Il n'est pas indispensable d'ajouter du miel de colza pour lancer le process, il faut être simplement un peu plus patient (3 semaines) !
C'est prêt !Mais il n'en reste pas beaucoup... Un indéniable coté machine de torture moyenâgeuse.
Et pour savoir combien de temps durera la torture, il faut programmer le minuteur.
J’utilise le logiciel libre de gestion de ruches « Ruches« . Je détaillerai dans d’autres articles l’intérêt d’informatiser la gestion technique du rucher, des essaims et des récoltes. Dans cet article, je me concentrerai sur les aspects de géolocalisation de ce logiciel.
Deux niveaux de localisation sont utilisés : la localisation des ruchers et la localisation des ruches dans le rucher.
Une des forces du logiciel est de s’appuyer sur trois services cartographiques :
Google et IGN – Pour information, l’utilisation de ces cartes nécessite une clé de connexion lors de l’installation. Suivant les parties du territoire, notamment les zones les moins urbanisées, la précision est moins bonne avec Google Maps. Les services proposés par l’IGN sont plus riches avec, entre autres, une couche cadastre bien pratique pour les implantations sur le terrain.
OSM Open Street Map – cartes open source.
Localisation des ruchers
Carte de tous les ruchers : avec la « Carte Google »,
« Carte IGN ». Ici utilisation des couches photographies aériennes et cadastre.
« Carte OSM »
Un clic (carte Google) ou un double clic (carte IGN ou OSM) sur un marqueur affiche le nom du rucher et la liste des ruches.
Localisation des ruches dans un rucher.
Là encore on a le choix entre trois services cartographiques : « Carte Google », « Carte IGN » ou « Carte OSM ». La carte affiche des marqueurs pour chaque ruche du rucher et un marqueur pour l’entrée du rucher. L’entrée du rucher est le point de départ du parcours des ruches qui est dessiné par un trait reliant les ruches. Le marqueur entrée affiche le nombre de ruches et la distance pour parcourir toutes ces ruches. Les marqueurs des ruches affichent le nom de la ruche, de l’essaim et des hausses. Pour les ruchers ayant plus d’une quinzaine de ruches, le parcours peut ne pas être le plus court. Pour l’optimiser, vous pouvez relancer son calcul en utilisant le bouton prévu pour cela. Deux icônes permettent de générer la liste des ruches ordonnées suivant ce parcours.
Avec Google Maps Pour des raisons de lisibilité, les ruches sont codées sur deux caractères. Ce n’est pas une obligation. La couleur de la ruche donne l’âge de la reine. La couleur violette indique une ruche vide. Si le nom de la ruche est précédée d’une « * », c’est que la reine est marquée.
Le même rucher, avec l’IGN. Les marqueurs de ruches sont, bien entendu, repositionnables sur la carte. Une fois sélectionnés, sont exposés les liens vers les pages de gestion détaillée de la ruches et de l’essaim.
Avec OSM dans cet exemple particulier c’est plus dépouillé (!)